Le lurker est ce fameux individu du public silencieux d’Internet. Longtemps jugé inutile, il représente pourtant près de 9 internutes sur 10.

De l’anglais « lurk », « se cacher », le lurker ne laisse pas de trace à part ses cookies. Il peut cliquer, lire, il ne commentera pas, ne partagera pas, et n'engagera pas la conversation. Mais même s'il ne crée pas d'engagement en ligne, il reste très important.Alors pourquoi ne prend il pas la parole ? Difficile à affirmer, et les raisons peuvent varier : manque de temps, pas de besoin de reconaissance, peur de l'exposition ou volonté de garder l'anonymat. 

Longtemps considéré comme un "passager clandestin", il est à présent reconnu depuis que des chercheurs commencent à s'intéresser à lui. Sans lui, la communauté n'aurai pas la même forme car il va contribuer en offline, et via des messageries privées conversationnelles à parler du contenu, en bien ou en mal. Il convient donc de soigner cette cible qui peut être même plus importante que votre lead le plus actif sur vos réseux sociaux.

Les chercheurs vont même jusqu’à considérer le lurker comme un antidote à la pensée unique d’Internet : « Il est en contact avec des autres sphères dans lesquelles il diffuse ces idées. On ne voit pas les circulations qui sont à l’œuvre, mais il est une sorte d’obstacle à cette bulle du filtre. »

Robert Blair Nonnecke, qui a rédigé une thèse sur le sujet, estime cette population entre 50 et 90 % de la totalité des membres d’un réseau. C'est Facebook qui aurait, en proportion, le moins de lurkers, avec seulement un internaute sur cinq. Il faut dire que le site multiplie les innovations pour maximiser les possibilités de participation, afin de récolter toujours plus de données. 

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